22 et 19 ans après son père Jean-Pierre, Kevin BOCHATAY s’impose dans les Bauges en 2020 dont il deviendra le nouveau patron à la faveur de trois succès successifs (Photo Jean-Michel ROCHE)

Gilles NANTET avait quasiment tout gagné en Rhône-Alpes. Sauf… les Bauges. C’est chose faite en 2006 avant de récidiver l’année suivante  aux commandes de la BMW

Au volant de la Fiesta S2000 d’ordinaire aux mains de Julien MAURIN, Ludovic GHERARDI inscrit son nom au palmarès de l’édition 2012.

De Daniel Girardon, premier vainqueur en 1986 à Kevin, Bochatay qui s’est imposé pour la 3e fois de rang en  2022, en passant par Michel Giraldo, recordman de victoires (9),  et alors que se profile la 38e édition (7-8 octobre) l’ASAC de Savoie se propose, en quatre volets,  de vous faire revivre, par le texte et par l’image, les temps forts de ce rendez-vous devenu un incontournable du calendrier de la Coupe de France.

 

Forcément marqué par le règne de Michel Giraldo (neuf victoires) le rallye des Bauges a également permis à de nombreux pilotes de se distinguer. Crozet, Nantet, Pezzutti,  Monnet et depuis trois ans Kevin Bochatay ont brillé en écrivant quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de l’épreuve.

2005 –  L’édition 2005, 20e du nom, accueille quatre anciens vainqueurs : J-P. Bochatay, Damevin, Pezzutti et  Crozet, 2e au Trièves qui a  depuis joué de malchance au Mont-Blanc ou il a été trahi par son embrayage dès sa sortie de parc puis au Suran  où, profitant des déboires de Gherardi, il avait pris les commandes avant  de céder à son tour (boîte).
A la faveur de quatre temps scratch et d’un leadership, partagé seulement le temps de deux spéciales avec Damevin, Crozet pouvait savourer. Une satisfaction mesurée à l’image du pilote auquel la victoire fuyait  depuis plus de quatre ans.
2006 – Sa 2e tentative aura été finalement la bonne. En quinze ans de carrière Gilles Nantet avait quasiment tout gagné dans le comité Rhône-Alpes. Tout… sauf les Bauges. Ouvreur à deux reprises (2000 et 2005) 5e en 2004 aux commandes d’une Saxo S1600 conduite au succès en classe A6, le pilote de Petit Cœur débarquait aux Aillons dans le costume de favori à la faveur de 5 succès depuis le début de l’année. Un rang qu’il allait tenir avec autorité même si Giraldo lui vola la vedette le temps de signer le temps de référence dans l’ES 1 puis dans l’ultime chrono pour compléter le podium à 1’’9 de Pezzutti
2007 – Il n’aura pas eu besoin de « dégoupiller » comme il se plait parfois à dire quand la bagarre fait rage. Sur les routes des Bauges, Gilles Nantet a juste eu besoin de contrôler. « Contrairement aux apparences ce ne fut pas un rallye tranquille. 27’’ c’est beaucoup et peu à la fois. » Fort de 8 secondes d’avance le samedi soir, Nantet n’aura donc cessé d’augmenter son avance signant même dans l’ultime chrono un nouveau temps de référence (qu’il détenait déjà) sur les 5,4 km d’Arith parcourus en 3’14’’70 (contre 3’16’’ en 2006).

2008 –

2010 – Pour fêter son quart de siècle d’existence, le rallye des Bauges s’offre de nouveau un plateau de rêve et une belle lutte en perspective entre les machines de nouvelle génération (S2000) et le reste du peloton. Débutée dans la confusion la plus totale après les pénalités infligées à dix pilotes pour avoir « chauffé leurs freins » la 25e édition s’est achevée dans la liesse pour saluer la victoire incontestable d’Arnaud Monnet et la belle 3e place de Thierry Joram.
2012 – Le vainqueur est nouveau. Le podium aussi. L’édition 2012 du rallye des Bauges s’est finalement révélée conforme aux attentes et à la hiérarchie établie le samedi au terme des trois premiers secteurs chronométrés.  Gherardi, le pilote du plateau du retord bien implanté dans la vallée des Belleville via son travail faisait le plein de points pour lancer son opération qualification en vue de la finale de la coupe 2013. à Oyonnax.  Après ce joli parcours et une belle découverte de la Fiesta S2000 d’ordinaire pilotée par Julien Maurin, Gherardi devrait remettre le couvert au rallye du pays niçois.
2014 – Dans la foulée de ses succès au Matour et en Auvergne, Yves Pezzutti, aun métier, Pezzutti s’offre un 3e succès dans les  Bauges, son 3e de la saison. Perrin et Bonnefond complètent le podium.
2020 – En l’absence de Giraldo, nonuple vainqueur de l’épreuve qui régnait sans partage depuis 4 ans sur les Bauges la porte était grande ouverte pour que Ludo Bogey inscrive enfin son nom au palmarès. Las, Ludo n’aura même pas le privilège de disputer un seul kilomètre au volant de la Polo R5, victime d’un problème mécanique à l’assistance. Un abandon qui profite bien évidemment a la concurrence et notamment à Kevin Bochatay. 22 et 19 ans après son père Jean-Pierre, Kevin Bochatay inscrit à son tout  son nom au palmarès du rallye des Bauges, au terme d’un rallye qu’il a maîtrisé de bout en bout ne laissant qu’un seul scratch à la concurrence.

2021 -ll ne pouvait pas mieux amorcer la pompe et préparer aux petits oignons la semaine qui s’annonce dans le Berry. Kevin Bochatay remporte pour la deuxième année consécutive le rallye régional des Bauges et lance sa finale de la Coupe de France  à Châteauroux. Cinquième de celle d’Albi en 2019, à 16 secondes du podium, le pilote de Thyez, 29 ans, veut clairement améliorer sa position finale.

2022 – On l’avait quitté forcément déçu d’avoir dû renoncer dans l’ES 10 du rallye du Mont-Blanc alors qu’il occupait une belle 7e place avec la DS3 de Habouzit et la Polo de Wagner dans le viseur. On l’a retrouvé tout sourire  à Aillon-le-Jeune devenu depuis trois ans « son » jardin. Après le règne quasi sans partage d’un certain Michel Giraldo (9 victoires) le rallye des Bauges s’est trouvé un nouveau patron en la personne de Kevin Bochatay.

 

Le chiffre

194
On savait que les Bauges faisaient recette mais à ce point. Entre sa version moderne (170) et celle VHC (24) le rallye 2022 a recueilli 194 demandes d’engagements. 183 prendront finalement le départ des deux épreuves et 158 auront le privilège de rallier le parc fermé d’arrivée

 

                                                                                                    J-L.BOURGEOIS