Lionel GOUJON et Fabien PARET ont mené leur Clio RC5 à la 2e place de la classe Rally 5 (Photo Jean-Michel ROCHE) mais pas de 1000 départ de spéciale pour le pilote de St Jean d’Arvey.

Avec Michel Giraldo,  recordman du nombre de victoires (9) et de podiums (11) le rallye des Bauges possède désormais en Lionel Goujon son recordman du nombre de participations (28). En revanche sa 1000e spéciale attendra la saison prochaine  

 

Le sourire est jovial,  la poignée de main franche.
Au sortir de sa Clio, menée à la 36e place du 38e rallye des Bauges, à la 2e du groupe FRC5 et de la classe Rally5, Lionel Goujon est heureux même si le record que le pilote de Saint Jean d’Arvey était venu chercher ce week-end aux Aillons  attendra finalement la saison prochaine. En effet l’annulation des deux derniers secteurs chronométrés du rallye ne lui  a pas permis de prendre le départ de la 1000e spéciale de sa carrière. Le compteur restant bloqué à 998.  « Ca ne veut pas dire grand-chose, mais moi ça me fait marrer » nous glisse t-il en quittant le parc fermé.  

28 départs aux Bauges

Car au-delà de cette subtilité purement mathématique et symbolique, Lionel Goujon avait établi un autre record en se présentant, samedi, au départ de son 28e rallye des Bauges. Son 27e en tant que pilote et un 28e partagé dans le baquet de droite de son beau-frère Nicolas Guerraz en 1999. Une longévité qui en fait donc le recordman de participations à l’épreuve baujue. Il n’en manquera que cinq. Et à chaque fois pour des raisons valables. Le mariage d’un pote, la préparation de la finale, la vente de la voiture ou un lendemain d’accident.
Tout commence en 1991. Bien avant même. Avec la découverte des groupes B dans le Revard, le souvenir des Audi Quattro, dont les rampes de phares illuminaient les sapins et puis ce bruit et cette sensation de vitesse. Le souvenir du Monte-Carlo 86, où, faute d’adulte pour l’accompagner à Aillon, il enfourche la mobylette direction Puygros pour admirer les voitures en liaison. Et puis le souvenir de ces billets de 20 francs donnés par la mamie et glissés dans la tirelire pour acheter, à 18 ans, une voiture de course.
Il attendra 19 ans et demi pour acquérir une Talbot Horizon et prendre part à ses premières expériences du côté de Chanaz puis à Cluses et déjà  … aux Bauges en 1991, une 113e place (13e de la classe F3) à la clé. Le virus était pris. Il ne le quittera plus.

Une 3e finale de Coupe en 2027 à Chambéry

De la Citroën 1000 Pistes à la 206 en passant par la 205 Rallye, la Golf GTI, la 306 S16, la 207. De ses deux finales de la Coupe de France à Tournus et Oyonnax (2e de la classe A7) à sa seule et unique victoire scratch au régional du Cantal en 99 jusqu’à ses expériences sur terre, Lionel Goujon à tout connu.
Et lorsque vous lui demandez le secret de cette longévité la réponse fusse comme une évidence. « La passion et la bonne humeur. Faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux ».  Dans un ultime éclat de rire il en ajoute une 3e. « La tome des Bauges » dont le syndicat lui apporte son soutien depuis près de quinze ans.  
Homme de passion il est aussi un homme de cœur, de partage accueillant parfois dans le baquet de droite (35 départs avec Fabrice Paret)  un membre de son assistance, un partenaire, sa fille ou son frère pour ses 50 ans. Ce week-end, sur le site d’assistance du Margériaz, une  soixantaine de personnes a pris part au traditionnel « diot-pot-tome » « C’est important de rendre  aux gens ce qu’ils nous donnent »
Il y a deux ans, pour célébrer son demi-siècle, Lionel Goujon s’est offert le plus beau des cadeaux. Un rêve de gosse. Participer au Monte-Carlo  aux commandes d’une 208 de location. Mais au-delà d’avoir découvert un tout autre univers, de disposer d’une voiture moderne et de rallier la Principauté en 61e position, sa plus grande satisfaction a été la réussite de son opération solidaire « Vingt Cœurs » menée avec ses partenaires en collaboration avec l’Etablissement Français du Sang. Vous avez dit homme de… coeur
Depuis deux ans, un peu lassé d’avoir sans cesse à bricoler des voitures parfois jusqu’au cœur de la nuit, Lionel a décider de courir moins … mais de courir… mieux aux commandes de voitures  plus récentes comme la Clio conduite ce week-end à la 2e place du groupe et ce, dans la perspective de se préparer à vivre une 3e finale de Coupe de France en 2027… à Chambéry. On compte sur lui.

 

                                                                                  J-L.BOURGEOIS